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l'art par la musique



vivaldi (antonio) - miserere - filiae maestae jerusalem rv638 1715@@@@   (voir la video)




Filles affligées de Jérusalem,
vous qui pleurez la souffrance du Christ
couronné d'épines Pour nettoyer les péchés
Ne pleurez pas



Cette oeuvre chante la tristesse des « femmes affligées de Jérusalem » (figlie di coro) qui pleurent la souffrance (Passion du Christ) et sa mort sur la croix, conclue par le mot Miserere (« aie pitié », en latin) pour introduire le psaume Miserere suivant (à ce jour présumé perdu)
Filiae maestae Jerusalem (« filles affligées de Jérusalem », en latin) est un motet sacré du xviiie siècle, en latin, d'Antonio Vivaldi (1678-1741), introduction au Miserere RV 638, du Psaume 50 du livre des Psaumes de la Bible.
Vivaldi est un des compositeurs et violonistes virtuoses les plus importants de toute l'Europe baroque de son temps, en particulier avec son oeuvre Les Quatre Saisons...
Il compose vers 1715, à la même période que son Nisi Dominus, ses œuvres RV 638 et RV 6414, deux motets introductifs pour mettre en musique « la Pietà » (Marie (mère de Jésus) en Mater dolorosa, mère pleurant de douleur, son enfant qu'elle tient sur ses genoux au pied de la croix) dont ce motet Filiae mestae Jerusalem RV 638, avec une voix de soliste, pour alto, deux violons, viole de gambe, et basse continue5, introduction du Miserere du Psaume 50, chanté pendant la Semaine sainte6 (commémoration de la Passion du Christ, et de sa résurrection à Pâques).

Filiae maestae Jerusalem,
en Rex universorum,
Rex vester vulneratus
et spinis coronatus;
ut maculas detergat peccatorum
factus est Rex dolorum.
Ecce moritur vita
in durissima cruce;
ecce videte et non eam
sed nos potius lugete;
at nequis reprobare vestros fletus
immo lugeant vobiscum
omnia insensata, plorent
plorent cuncta creata.

Sileant zephyri,
rigeant prata,
unda amata,
frondes, flores non satientur.

Mortuo flumine,
proprio lumine
luna et sol etiam priventur.

Sed tenebris diffusis
obscuratus est sol,
scinditur quoque velum,
ipsa saxa franguntur
et cor nostrum non frangit vis doloris?
At dum satis non possumus dolere
tu nostri bone Jesu, miserere.